à l'appel du collectif national de l'action culturelle et cinématographique (Blac)

lundi 12 janvier 2009

Programme du vendredi 9 janvier
journée publique



10h00
projection de Suivez la caravane ! de Licia Eminenti

Suivez la caravane !
Licia Eminenti©DR

| voir le film |




10h15
Ouverture des Etats Généraux


par Robert Cantarella, directeur du Centquatre,
et des membres du collectif de l’action culturelle
cinématographique et audiovisuelle.





10h45 /12h45
Témoignages autour de l’action culturelle


Matinée animée par Philippe Lefait

Ne pouvant pas faire entendre tout le monde, le choix des personnes et des associations présentes, n’a pas été dicté par la volonté de mettre en avant un travail plus qu’un autre, mais plutôt par le désir de représenter l’action culturelle dans sa diversité, à la fois géographique et en terme de champs d’action.

Afin de pouvoir présenter beaucoup de témoignages, ceux-ci ont été nombreux, brefs, et incisifs ! Un réalisateur était présent à chacune des discussions.






| Cinéma en prison | Cinéma à l’hôpital |
L’action culturelle au cœur de projets contre l’exclusion
Projection du film Ebullition (10’) d’Anne Toussaint
Anne Toussaint, réalisatrice, membre fondatrice Les Yeux de l’Ouïe (Ile de France)
Anne Riou, attachée culturelle CHU Angers (Pays de la Loire)
Et la participation de Licia Eminenti, réalisatrice


Le Ministère de la Culture, en partenariat avec d’autres ministères, celui de la justice et celui de la santé, a signé deux protocoles pour que la culture, et notamment le cinéma, puisse entrer dans les hôpitaux et les prisons. Aujourd’hui, outre le fait que les moyens financiers sont insuffisants, ces programmes restent confinées à une idée d’action sociale qui réduit le sens même de ce qui se fabrique et est proposé en termes d’image, car c’est de cinéma avant tout qu’il s’agit. Il est essentiel que le Ministère de la Culture réaffirme la valeur d’une action culturelle cinématographique à part entière développée dans ces lieux par les professionnels de l’image.








| L’image en voyage |
L’éducation à l’image. Le tissage du lien
Jérôme Descamps, réalisateur, membre fondateur La Pellicule ensorcelée (Champagne-Ardennes)
Antoine Glémain, directeur Atmosphère 53 (Mayenne)
Et la participation de Chantal Richard, réalisatrice
Projection du film Y a pas que les fleurs (3’) Film d’atelier, réalisation collective
La Pellicule ensorcelée

Que se passerait-il si des « vaillants guerriers », ne prenaient pas la route pour aller vers des publics confinés aux quatre coins du monde ? La base de toute démocratie est de veiller à que les conditions d’accès à la culture, aussi bien que les droits à la santé et à l’éducation soient égales pour tous. Le maillage associatif de l’action culturelle souffre de moyens insuffisants, là où il faudrait les renforcer, afin que tout enfant et tout être adulte puissent, de plein droit, avoir une éducation à l’image valorisante et jouir pleinement des mêmes droits.

Y a pas que les fleurs
La Pellicule ensorcelée©DR
| voir le film |







| Education Populaire |
Accès à la culture pour tous, véritable enjeu citoyen
Jocelyne Quélo, Responsable Multimédia Maison Populaire Montreuil, (Ile-de-France)
Cyril Seassau, La ligue de l’enseignement
Aïcha Belaïdi, Présidente Talents urbains/Festival Les Pépites du cinéma (Ile-de-France)
Et la participation de Jean-Pierre Thorn, réalisateur


Depuis André Malraux, qui en a défendu ardemment ses valeurs, l’éducation populaire, tout en connaissant des moments plus ou moins difficiles, reste un enjeu majeur de notre République. L’Europe a toujours envié à la France ses programmes audacieux, capables de proposer une culture diversifiée et accessible à tous, y compris les plus démunis. Les structures qui ont marqué l’histoire de la culture populaire se trouvent affaiblies par la baisse des crédits, les projets multimédia abandonnés par le Ministère de la Culture et les nouvelles associations entrantes souffrent d’un terrain déjà paupérisé. Quel sort alors pour cette priorité de notre vie citoyenne ?








| La salle et les festivals |
La diffusion comme engagement
Nicolas Mey, responsable
Cinéma La Salamandre à Morlaix (Bretagne)
Philippe Etienne, réalisateur, délégué général Festival de Gindou (Midi-Pyrénées)
et la participation de Gilles Porte, réalisateur


Du nord au sud de la France, sans la diffusion via les salles et les festivals les plus diversifiés, la diversité cinématographique ne pourrait pas exister. Sans le travail de professionnels engagés et passionnés par ce qu’ils montrent, par la variété des regards et des thématiques proposées, nous nous retrouverons sans nourriture pour notre imaginaire, confiés à une grande pauvreté standardisée et conformée aux règles du box office, déjà si écrasantes. Veiller à la survie de ces structures doit faire partie des premières préoccupations de nos tutelles !











14h00
Tables rondes
animées par Aline Pailler

Création / diffusion : les enjeux de l’action culturelle cinématographique et audiovisuelle

Avec : Solveig Anspach, cinéaste • Anne Durupty, directrice générale adjointe du CNC • Eric Guirado, cinéaste • Vincent Paul-Boncour, distributeur (Carlotta Films / Bodega Films) • Sylvie Robert, vice-présidente du Conseil régional de Bretagne chargée de la culture et secrétaire nationale à la culture au parti socialiste • Gilles Sacuto, producteur (TS productions).


Le cinéma a comme toutes les industries un secteur « recherche et développement », incarné notamment à travers la filière du court métrage, qui forme auteurs, réalisateurs, producteurs, techniciens, artistes – qui feront le cinéma de demain. Notre industrie produit également des films non immédiatement "rentables", premiers films, films expérimentaux, documentaires... Ces films sont pourtant diffusés et rencontrent un public, à travers le réseau très important de festivals, de salles art et essai, d'associations de salles, qui constituent en France un maillage unique au monde. Comment les créateurs eux-mêmes envisagent-ils ce réseau vaste et diversifié de l'action culturelle ? Quel est le rôle du réseau de l'action culturelle dans la découverte et la promotion de nouveaux talents, ensuite reconnus par le marché lui-même ? Comment continuer ce travail de recherche dans un contexte de fragilisation et de précarisation croissante de ces réseaux ? Ne risque-t-on pas de menacer le renouvellement et la vivacité de notre création en fragilisant la diffusion ?






L’action culturelle cinématographique et audiovisuelle, un élément essentiel de l’aménagement culturel du territoire ?

Avec : Stéphane Brizé, cinéaste • Vincent Eblé, Président du Conseil Général de Seine-et-Marne • Dominique Paillé, conseiller auprès du président de la République et porte-parole de l'UMP.
(Francis Parny, Vice-président du Conseil régional d’Ile-de-France, chargé de la Culture et des Nouvelles Technologies de l'information et de la communication, également invité, a dû se décommander au dernier moment).


La France, par une politique culturelle volontariste, a construit pas à pas, année après année, un aménagement culturel du territoire unique au monde. Salles de cinéma, mais également festivals, ciné-clubs, MJC, médiathèques, écoles, lycée, prisons, hôpitaux… et bien d’autres lieux encore permettent à chaque citoyen d’avoir un accès à la culture et aux cinémas. Ces réseaux de diffusion, très diversifiés, très protéiformes, sont aujourd’hui en danger et très largement fragilisés. Dans ce contexte, quel avenir pour la démocratisation culturelle, pourtant prônée par le Président de la République ? Quel accès aux œuvres pour le public de demain ? Quels rôles doivent tenir les différents échelons territoriaux, Etats et collectivités territoriales, dans le soutien aux acteurs de terrain ? Comment rétablir la confiance ?






16h30
Synthèse et conclusions
(cf. communiqué de presse du 12 janvier 2009)





Etats généraux de l'action culturelle cinématographique et audiovisuelle
le 9 janvier 2009 au Cenquatre à Paris
photo : Jean-Michel Frodon©DR


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